A l'origine de la société on trouve cinq fréres qui ont fondé Guillemot International Software, une société française qui commercialise à prix cassés des jeux de développeurs indépendants ou d'autres éditeurs.
Dès les premières publicités parues dans les magazines d'époques (TILT, Amstar, Amstrad cent pour cent..) les Guillemot ressentent que le secteur est le bon grâce à l'engouement des joueurs.
La société se fournit directement en Angleterre pour alimenter son catalogue et permet de précommander les futurs hits.
L'expérience concluante pousse la fratrie Guillemot à passer au niveau supérieur, la création de jeux vidéos, la société s'appelera "Ubi Soft". La naissance d'Ubi Soft est actée en mars 1986 et ne compte que 6 personnes. Le nom proviendrait de la notion d'ubiquité c'est à dire la capacité à être présent à plusieurs endroits à la fois, présage des ambitions internationales du groupe.
La premiére équipe de développement se forme autour de Sylvie Hugonnier (ex employé de Coconut), on y trouve Yannick Cadin, Alexandre Bonan et Patrick Daher les créateurs du premier jeu d'Ubi Soft le célèbre Zombi (inspiration directe du film Zombi de Romero), et sa suite spirituelle Hurlements, Ivan Jacob et Orou Mama qui réaliseront Iron Lord, ou encore Patrick Leclercq, auteur du Nécromancien.
Le premier logo (1986-1995), celui en lien sur la page a été dessiné par Patrick Daher, graphiste de Zombi.
Les premiers jeux sortent sur Amstrad CPC, machines 8 bits très répandue en France à l'époque. Avec une influence forte du cinéma et des films d'horreur. Ainsi après Zombi on voit apparaitre en 1987, Peur sur Amityville, la Chose de Grotemburg, Manhattan, Hurlements, Masque, Fer & Flamme ou Night Hunter dans lequel vous incarnez un vampire poursuivi par des villageois et à la recherche de chair fraiche.
Certains jeux comme Zombi seront adaptés plus tard sur Atari ST et Amiga.
Dans les premiers vrais jeux vidéo développés spécialement pour les 16 bits, on trouve B.A.T, Bureau des Affaires Temporelles. Un jeu futuriste à l'ambiance cyberpunk, dérivé assumé de la référence du film noir de science-fiction Blade Runner.
Parallélement et afin de se faire mieux connaitre, la société édite en 1988 son propre magazine micro informatique Micro World, distribué gratuitement chez les revendeurs micro. Edité à 120 000 exemplaires, le magazine est un gouffre financier et tend un peu plus les relations de l'éditeurs avec les autres magazines comme TILT ou Génération 4 qui eux sont payants. Le magazine comportera 10 numéros avec évidemment une part belle aux produits Ubi Soft (Le jeu B.A.T sera présenté pratiquement dans tous les numéros) mais aussi aux autres éditeurs de jeux, plutôt fairplay.
En 1988 dans l'optique d'optimiser le développement des jeux, de regrouper tous les développeurs et d'aiguiser la création et l'imagination des auteurs, la société réunit les équipes dans le château de Brocéliande dans le Morbihan en Bretagne. Précurseur des futurs grand studios de développement, une quinzaine de personnes y développeront Iron Lord, Skateball, Puffy's saga ou The Teller mais aussi Unreal de Franck Sauer. On trouve ainsi de nombreux reportages dans presque tous les magazines de l'époque sur cette aventure qui durera finalement que quelques mois.
Après cette expérience, l'éditeur déménage à Paris. La société en profite aussi pour distribuer certaines consoles japonaise en France comme la NEC PC Engine, une claque à l'époque surtout avec les jeux R-Type ou Vigilante mais aussi signe un accord de distribution avec LucasArts pour Maniac Mansion, Loom, Sam et Max...
Les années 90 seront marquées par la sortie de Rayman de Michel Ancel sur PC CD-rom mais surtout sur la playstation. Un succès qui engendra de nombreuses suites : Rayman 2 en 1999 , Rayman 3 en 2003 puis les Rayman Origins (2011) et Rayman Legends (2013).
En 1996, Ubi Soft entre en bourse.