Fondé en 1984 par Elliot Grassiano et Loriciels, Microids aura mis le temps avant de s'imposer comme l'un des spécialistes du jeu d'aventure.
C'est sur 8 bits puis 16 bits que l'éditeur fera ses premières armes avec une ligne directrice axée vers le sport au travers de Grand Prix 500 et Super Ski, deux titres qui bénéficieront d'une version US grace à un contrat passé avec Broderbund, toujours à l'affut du talent des petits Français. A l'inverse, ils distribuent donc chez nous Carmen San Diego et Prince of Persia. S'ensuit une série de jeux à la qualité inégale, de Chicago 90 à Carlos. Mais c'est définitivement le petit Nicky Boom qui deviendra leur premier succès critique, jeu de plates-formes tout simple, tout mignon, mais parfaitement programmé et qui a assez bien vieilli.
Les années 90 sont un tournant difficile à prendre, surtout que Microids compte parmis les éditeurs croyant au C.D.I. de Philips, à tel point qu'ils développent leurs premiers jeux d'aventure dessus, en 1995, Secret Mission et Evidence, si les deux jeux sont loin d'être extraordinaire (surtout secret Mission), la machine de Philips est un flop et ces deux jeux sont portés en catastrophe sur PC. S'ensuit deux années assez mitigées.
C'est alors que Benoit Sokal débarque en 1998, leur sauveur pourrait-on dire puisqu'avec lui, Microids va sortir l'un de ces plus grands succès, l'Amerzone. Dans le même temps, ils signent un accord avec Monolith pour la distribution de leur jeux, Get Medieval et Rage of Mages, puis, créer un studio de développement à Montréal. Ils se spécialisent dès lors dans le jeu d'aventure, Post Mortem verra le jour avant les deux Syberia, une série magnifique imaginée par Benoit Sokal.
Malgré cela, en 2003, suite à de nombreuses difficultés financières, Microids fusionne avec Wanadoo Edition pour créer MC2. Benoit Sokal quittera l'éditeur pour monter son propre studio de dévellopement, White Birds Studios. Jack L'éventreur et Obscure se venderont assez bien mais pas suffisamment, et l'éditeur au cours de l'année 2005.
La branche Québecoise composée d'une cinquantaine de salariés a été rachetée par Ubi Soft tout en leur laissant le temps de mener à terme les dévellopements qu'ils préparaient comme par exemple, Still Life sorti cette année là, un polar avec une atmosphère bien pesante qui à reçu un excellent accueil dans tous les pays et qui confirma à jamais le talent de l'éditeur Français.
Coup de théatre en 2007 quand Emmanuel Olivier relance le label Microids et fait l'acquisition des droits de propriété intellectuelle du catalogue de Cryo Interactive.
En 2008 la société est dissoute puis est rachetée par Anuman Interactive qui édite sous ce label des jeux basés sur la licence Agatha Christie
En 2019 Microïds devient Microids, perdant son tréma au passage.