Le joker et le pingouin sont de retour avec leurs plans machiavéliques et leurs énigmes tordues. Une succession d'épreuves et d'indices vous attendent avant de trouver la cache de ses 2 fous et leur en foutre plein la g... à coups de POW! ZAP! CRUNCH!
Vous voici donc confontez à vos 2 ennemis jurés : Le Pingouin et le Joker. Le Pingouin est sorti de prison, et il dirige une fabrique de parapluis soit disant... respectable. En fait il est en pleine finalisation d'un nouveau plan machiavélique avec son armé de robot-pingouin. Quand au Joker, il a enlevé Robin (encore !!) laissant derrière lui une carte à jouer vous emmenant dans une sinistre fête foraine dont il a le secret.
Kitsh !!?? Criardes ?? certes ce qui peut un peu choquer maintenant en jouant à Batman The Caped Crusader c'est certainement les couleurs. Mais en 1988 le premier film de Tim Burton narrant son aventure avec Jack Napier, alias le Joker n'était pas encore sorti. Exit donc l'habit noir ceintré, le célèbre logo, la superbe zic et la batmobile kitté à mort car notre héro porte une cap bleu gouache, un habit couleur macadame et une ceinture jaune fluo... très sexy. Un look tout droit sorti de la série des années 60. Quoi ?? Vous ne connaissez pas cette série à l'humour typiquement British servi par un Adam West/Batman faisant des jeux de mots hilarant dont l'humour vous échaperra souvent et un Robin légèrement hystérique.
Avant de continuer plus dans le test du jeu, resituons l'histoire de Batman sur micro-ordinateur. La première version de notre héro est arrivée en 1986 sur 8 bits. Déjà éditée par la firme Ocean Software, ce jeu était en 3D isométrique comme beaucoup de jeux à cette époque comme le célébre Last Ninja ou Head over Heels. Un excellent jeu, certes, mais peut-être pas très adapté aux avalanches de coups que laisserai supposer une telle licence. Aucune adaptation de ce jeu ne verra le jour sur 16 bits et il faudra attendre 1988 pour qu' Ocean nous ressorte sa licence. Même si Batman The Caped Crusader n'est pas non plus un jeu de baston pur, il s'en sort mieu avec une bonne dose d'action/réflexion sans toutefois atteindre la perfection de Batman Returns sur Super Nintendo.
Revenons donc au jeu, il commence par une page de titre fort réussie où l'on peut voir un Batman très agressif infligeant une correction au Pingouin. La musique d'intro reprend aussi avec brio le célèbre thème de ladite série. Tout est mis donc pour vous plonger dans l'ambiance. Vous aurez ensuite le droit à 2 parties distinctes : soit contre le Joker où les décors se passent essentiellement dans un parc, les égouts et la fête foraine. Soit contre le Pingouin avec la bat-cave, les rues de Gotham City, l'entrepot et son repère. Les graphismes demeurent toujours d'un niveau égal , n'étant ni super beau ni horrible mais jamais identique et c'est sûrement un des points fort du jeu. Les fenêtres se superposent donnant au jeu un effet BD fort bien rendu. Vous devez donc amasser certains objets que vous utiliserez à certains endroits stratégiques, la plupart du temps ils ont une légende en haut à gauche.
Notre héro se voit décomposer de quelques mouvements de base : marcher, frapper, s'accroupir, lancer bat-rang... c'est à dire le stricte minimum. Batman a manger trop de pates, sa démarche est lourde et lente, on attendait un Batman plus vif et réactif et on hérite d'un héro grassouillet, il ne peut pas non plus voler en utilisant sa cape... un comble pour le héro ailé. En fait on est là face à une conversion de la série kitch anglaise des années 60, le personnage n'affichait, hormis quelques gadgets, aucun pouvoir particulier.
Le gros problème du jeu c'est sa difficulté excessive, encore et toujours. Vous pouvez en effet ramasser et utiliser divers objets sur votre parcours afin de résoudre des énigmes. Un écran d'inventaire peut s'afficher avec plaçant la manette vers le bas et en appuyant sur feu, c'est le seul moyen de voir l'énergie restante du héro.... malheureusement celle-ci fond comme neige au soleil et parfois on se demande pourquoi on continue à perdre de l' énergie alors qu'il n'y a aucun ennemi à l'écran. Et ce n'est pas les quelques bonbons dissimulés dans le jeu qui vont vous aider, ah oui je ne vous ai pas dit !! Batman se nourri de bonbons et a besoin d'un dentier pour manger. Pour le reste on peut dire que côté ennemi ils sont corriaces, souvent plus fort que notre héro et peu variés.
Quel dommage que ce jeu de Special FX se targue d'être aussi difficile mais la majorité de leur jeu suivant ne dérogueront pas à cette régle, Robocop 2 ou Navy Seals édité toujours chez Ocean Software sont aussi connu pour leur niveau de difficulté très élevé. Quant à notre héro il reviendra avec brio un an plus tard dans une adaptation tbien plus réussie du premier film de Tim Burton.
Si vous connaissez cette série mythique des années 60, ce jeu devrait alors vous plaire. Néanmoins je vous conseille d' utiliser la version Tosec avec l'énergie infinie. Certes aucune noblesse dans cette action mais une fois passé la barrière de ce problème, on prend un réel plaisir à résoudre les énigmes assez difficiles et réussir à finir les 2 longues séquences du jeu. Par contre si vous ne connaissez que les films ou que vous ne jurez que par Final Fight ou Street Fighter, passez votre chemin.