Bien avant "Alien Vs Predator", il y a eu "Schwarzi vs Predator" où ce cher Arnold livre une bataille contre un extra-terrestre, rien que ça. "Predator" est donc le film typique facilement adaptable sur nos micros préférés sans chichi et blabla, bref un condensé d'action et de shoot dont Activision n'a pas tardé à entrevoir les possibilités mercantiles...
L' hélicoptère d'un membre du congrée a disparu dans la forêt équatoriale. L'armée et la CIA soupçonnent les guérilleros d'avoir planifier l'enlèvement et font appel pour les localiser à une équipe de commandos très expérimentés, menée par le major Dutch (notre vieil Arnold ). Mais, à peine a-t-elle été parachutée au coeur de la jungle luxuriante et hostile, l'équipe de secours découvre avec horreur les corps des disparus suspendus aux arbres, écorchés vifs et dépecés comme des lapins. Les hommes du commando ne vont pas tarder à comprendre que ces atrocités n'ont pas été perpétrées par des terroristes mais par quelque chose de pas humain. La chasse a commencé...
Après une présentation qui nous montre l'atterrissage du vaisseau du "Predator", le jeu commence. Un à un chaque membre du commando est déposé dans cette jungle hostile pleine de guérilleros, puis vient le tour du héros. L'hélicoptère repartant, on se retrouve bien seul car bizarrement au lieu de vous attendre l'équipe a décidé de faire cavalier seul (ça c'est des mecs qui en ont).... eh oui vous commencez le jeu à la tête d'un commando qui n'existe plus dès le départ :-( et votre chemin sera parsemé de vos ex-compagnon d'arme, décimé et dépecé. Les habitants locaux voient d'un mauvais oeil votre venu et ils ne sont pas les seuls car vous êtes épier par quelqu'un ou quelque chose. Bref que du bonheur mais pour quoi au fait ??? Si je me rappelle bien le film le commando devait atteindre un éventuel point de sauvetage, ici la donne semble avoir changer et il ne vous reste plus qu'à affronter des ennemis et un "Predator" qui semble indestructible le tout sans réel but, sauf peut-être sauver votre peau.
Le film de J. McTiernan est un modèle du genre, l'action s'enchaîne avec frénésie offrant ainsi à Schwarzi un de ces meilleurs rôles où il trouve enfin quelqu'un à sa mesure. Malheureusement, la version Amiga/ST n'est qu'une simple conversion améliorée de la version 8 bits sortie un an plus tôt. L'écran du haut vous permet de voir votre armement et le nombre de vie restante.Le temps vous est compté mais à peu d'importance vu sa durée. Les graphismes en 16 couleurs sont assez précis et colorées mais la jungle reste la jungle et les arbres se suivent et se ressemblent. Le scrolling parallaxe nous rappelle que nous sommes bien sur 16 bits, il est assez fluide mais, comme toujours, ralentie quand le nombres d'ennemis est plus important.
Le jeu est composé de 4 niveaux assez proche graphiquement. Seul le niveau 2 se démarque un peu en vous emmenant dans le village des guérilleros, assez difficile à passer sans les vies infinies. De temps en temps l'écran change de couleur faisant apparaître la vision thermique du "Predator" et vous rappelant ainsi qu'il vous guette. Faites très attention de ne pas tomber dans sa ligne de mire sinon .... c'est fini. Le dernier niveau vous permettra d'affronter la bête, mano in mano. J'ai longtemps pensé qu'il n'y avait pas de fin à ce jeu car quand on finissait ce dernier niveau sans tuer le "Predator" on avait un stupide GAME OVER :-(. Heureusement après maintes recherches et l'aide d'un internaute voici ce qui faut faire:
Trouver l'emplacement du tronc d'arbre et revenez vers le squelette où il y a une lianne. Mettre la manette vers le bas, la corde descend et le tronc monte. Attendez que le "Predator" arrive et lachez tout...ensuite prenez vos jambes à votre cou.
En conclusion Activision spécialiste des conversions de films nous livre ici un jeu d'action sympathique mais qui manque cruellement d'originalité. Les niveaux ne sont pas assez varié et pourtant il y avait matière avec une telle licence. L' affrontement avec le "Predator" tourne court puisqu'il est invincible laissant un désagréable sentiment d'avoir jouer pour rien. A noter qu'il n'y a aucune différence entre les versions Amiga/ST.